Dans le cadre d’une table ronde organisée par Robert Walters Management de Transition, François Arnaud, conseiller en transition bas carbone, et Philippe Latorre, ancien associé de fonds d’investissements, ont apporté leur éclairage sur l’importance des sujets RSE au sein des entreprises auprès de dirigeants.
Comment s’y retrouver avec toutes ces nouvelles réglementations ?
Et comment les entreprises peuvent-elles agir concrètement ?
Il est aujourd’hui nécessaire pour les entreprises d’aborder ces sujets, notamment pour attirer les talents, pour qui l’engagement et les valeurs sont devenus des critères de sélection déterminants. Ces entreprises doivent donc dépasser leurs simples objectifs de performance financière et se concentrer davantage sur leurs engagements sociaux et environnementaux. De plus, la RSE ne se limite plus à un engagement volontaire des entreprises sur des sujets comme l’environnement, la raison d’être, ou encore les inégalités : elle prend depuis quelques années une dimension légale plus importante.
En effet, ces sujets sont désormais davantage encadrés, et les engagements pris par les entreprises doivent donc être respectés. Des comités de direction sont ainsi mis en place afin de dresser des bilans annuels des actions mises en place.
Si de nombreuses entreprises ont pris conscience des inégalités actuelles sur le plan social et s’engagent afin de faire avancer les choses, l’aspect environnemental est en revanche plus difficile à traiter. Il s’agit d’un sujet vaste, regroupant la pollution de l’eau, de l’air, les atteintes à la biodiversité, la réduction des gaz à effets de serre, etc. Depuis quelques années, les efforts se concentrent sur la neutralité carbone, mais il est important de ne pas délaisser ces autres sujets, tout aussi importants.
Les entreprises s’intéressent et s’engagent de plus en plus sur les sujets RSE. Toutefois, il existe parfois un réel écart entre cet engagement et les actions mises en place : il est donc nécessaire que ces entreprises comprennent les réels enjeux et communiquent en proportion avec la réalité de ce qu’elles entreprennent.
S’agissant de la neutralité carbone par exemple, de nombreuses entreprises se déclarent neutres ou annoncent le devenir d’ici 2030. Cependant, la réglementation actuelle ne permet pas de mesurer l’ensemble des émissions de carbone, créant un réel écart entre ce que les entreprises communiquent et leur engagement réel. D’autres entreprises, plus humbles, sont plus vertueuses : lorsqu’elles ne parviennent plus à réduire leurs émissions de carbone, elles recourent à des projets de compensation, et communiquent ainsi sur les engagements concrets mis en place pour parvenir à un certain niveau d’émissions.
Les entreprises qui s’engageront réellement sur ces sujets sociaux et environnementaux attireront davantage de talents et amplifieront l’engagement de leurs collaborateurs déjà en poste. En effet, ceux qui adhéreront aux valeurs de l’entreprise se sentiront plus engagés, motivés, et seront de réels éléments moteurs dans l’organisation.
Aujourd’hui encore, certaines entreprises ne s’engagent pas sur les sujets RSE car elles n’en perçoivent pas les enjeux. Sur le plan environnemental, nombre d’entre elles ne ressentent pas l’urgence climatique et ne comprennent pas son impact sur le long terme. Sur le plan social, et notamment sur le partage des valeurs, certaines entreprises (hors grands Groupes) craignent de faire prendre un risque à leurs collaborateurs en les encourageant à prendre part au capital, et ne souhaitent pas mélanger les rôles.
Cependant, de plus en plus de dispositifs sont mis en place pour accompagner les entreprises dans ce partage des valeurs : actions gratuites distribuées aux collaborateurs, loi Pacte permettant un transfert de la plus-value jusqu’à 10% dans des conditions fiscales avantageuses.
Les objectifs à atteindre pour s’engager pleinement peuvent paraître hors de portée : il est donc essentiel de procéder étape par étape, en sensibilisant, en mesurant, puis en mettant en place des actions au fil du temps, tout en avançant à son rythme, selon ses contraintes et ses dynamiques internes. De plus, des experts comme des managers de transition peuvent aider ponctuellement les entreprises ne sachant pas comment se lancer, ou ayant des difficultés à faire avancer ces projets.
Si la législation motive les entreprises à s’engager davantage sur les sujets RSE, le contexte actuel de pénurie et de guerre des talents devrait accélérer les choses.
Philippe Latorre
Senior Advisor Aston Avocats
Diplomé de Sciences Po, Phillipe commence sa carrière dans le secteur bancaire à la BNP Paribas. Il évolue ensuite en tant que Senior Advisor dans différents groupes puis intègre Aston Avocats.
François Arnaud
Consultant en transition bas carbone 345 PPM
Diplômé d'un Master en Finance d'entreprise, François commence sa carrière en tant qu'Auditeur Financier senior. Après plusieurs expériences professionnelles en Finance, sa carrière prend un nouveau tournant en 2020, lorsqu'il fait le choix de créer sa propre entreprise pour aider les PME à réduire leur bilan carbone.
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