« Beaucoup de professionnels craignent la disparition d’emplois au profit de l’adoption de l’IA, il est important de rappeler que si cette technologie améliore notre productivité, elle est également un moteur de création de nouveaux métiers. Les postes de Data Manager, Ingénieur IA, Data Engineer et Data Scientist sont ainsi désormais essentiels à nos industries », explique Jean-Philippe Bier.
Ainsi, depuis un an, le nombre de professionnels dans les métiers liés à l’intelligence artificielle ou à la data ont nettement progressé en France : +5% de Data Engineer, +26% d’ingénieurs en intelligence artificielle*.
LES LIMITES DE L’IA DANS L’INDUSTRIE
Si l’intelligence artificielle permet d’automatiser les tâches banales et transactionnelles dans le domaine de l’industrie, il reste du chemin à parcourir, notamment sur la partie prédictive. « L’IA traite les données que l’on a, cependant, si ces données ne sont pas bonnes, les prédictions ne seront pas correctes. Il y a donc tout un travail à faire sur la manière de collecter la bonne donnée, au bon moment, pour générer des résultats cohérents et utiles », explique Jean-Philippe Bier.
Autre sujet sur lequel l’industrie 4.0 et l’intelligence artificielle ont du mal à avoir un réel impact : les enjeux de sécurité des professionnels. En effet, de nombreux dispositifs sont mis à leur disposition pour assurer leurs conditions de travail. Leur sécurité dépend en grande partie de leur comportement, et l’IA n’aura quasiment aucune utilité sur ce point.
« C’est dans son genre de situation que l’on réalise qu’effectivement, on ne remplacera pas l’homme par une machine. Si l’IA a peu d’impact sur la sécurité des professionnels, les managers de transition apportent quant à eux leur culture sécurité, leur œil neuf et toute leur expérience de l’accompagnement sur des projets sécurité, leur donnant ainsi une légitimité auprès des professionnels avec lesquels ils échangent », conclut Jean-Philippe Bier.
*Chiffres issus de notre département de Business Intelligence, qui analyse en temps réel les flux de cadres en France et à l’international.