Télétravail dans le secteur bancaire : une exigence devenue incontournable
Retour au bureau dans les banques : cas isolé ou réelle tendance ? Alors que certaines entreprises ont récemment annoncé un retour au présentiel, Frédéric Hatsadourian, Principal au sein de la division Banque du cabinet Robert Walters, livre sa vision du télétravail dans ce secteur.
Une norme à deux jours, mais des disparités selon les acteurs
Depuis la crise sanitaire, le télétravail s’est imposé comme un critère majeur de satisfaction des professionnels du secteur bancaire. « Aujourd’hui, quel que soit le niveau de poste ou l’ancienneté, la première question des candidats porte systématiquement sur le télétravail, observe Frédéric Hatsadourian. C’est devenu un point essentiel, au-delà même de la rémunération ».
Si la norme semble s’établir autour de deux jours de télétravail par semaine, quelques établissements plus modernes, notamment ceux qui ne disposent pas d’un réseau d’agences physiques, proposent jusqu’à trois jours. « Les banques traditionnelles restent globalement sur deux jours de télétravail par semaine. Certaines, plus conservatrices, ne proposent encore qu’une seule journée de télétravail », précise Frédéric Hatsadourian.
Un marché sous tension, où le télétravail fait la différence
Dans un marché particulièrement tendu, les banques savent qu’elles doivent répondre aux attentes des professionnels, sous peine de perdre des talents. « Les professionnels de la banque sont très attachés à la possibilité de télétravailler. Malgré quelques exceptions, les employeurs prennent globalement peu de risques à ce sujet, car ils savent que cela peut être un motif de départ et de non-attractivité », explique Frédéric Hatsadourian.
Les professionnels accordent effectivement une grande importance aux sujets RSE, bien-être au travail etc, et 73% d’entre eux déclaraient ainsi souhaiter que leur entreprise prenne davantage au sérieux le sujet de l’équilibre vie pro/vie perso. De leur côté, 56% des entreprises déclaraient ne pas souhaiter modifier leur politique de télétravail en 2025 dans l’étude de rémunération publiée par le cabinet Robert Walters en décembre dernier.
Un critère éliminatoire pour de nombreux candidats
Ce qui était autrefois un avantage devient aujourd’hui un prérequis incontournable. « C’est fondamental : pour beaucoup de candidats, si le rythme de télétravail ne correspond pas à leurs attentes, ils ne vont pas plus loin dans le process et refusent purement et simplement l’offre », conclut Frédéric Hatsadourian.
En effet, d’après la dernière étude du cabinet Robert Walters, 71% des cadres déclarent qu’ils seraient prêts à changer d’entreprise si celle-ci supprimait le télétravail. Dans ce marché de l’emploi tendu, il est plus que jamais crucial pour les entreprises de retenir leurs talents en répondant à leurs attentes, afin de maintenir un certain niveau de compétitivité et une stabilité organisationnelle.
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Frédéric Hatsadourian
Banque & assurance, Paris
Manager d’équipe de chargés d’affaires entreprises au sein d’une banque puis Chargé d’affaires grands comptes, Frédéric rejoint le cabinet en 2005 et crée la division Banque.
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