Paris, juillet 2022.

Le volume des recrutements atteint des sommets dans le secteur des services financiers. Sur les huit principales places financières mondiales, le nombre d’offres d’emploi a progressé de 64% en moyenne, faisant des services financiers l’un des secteurs recrutant le plus rapidement après la pandémie. À travers cette enquête internationale, le cabinet Robert Walters revient sur les tendances du marché de l’emploi sur ces places financières. 

+32% d'offres d'emploi entre 2019 et 2021 à Paris

Si la crise sanitaire a mis à l’arrêt les embauches en 2020, la reprise des recrutements sur les postes en services financiers se fait bel et bien ressentir depuis 2021. Les grandes places financières comme Londres, New-York et Tokyo ont ainsi vu leur nombre d’offres d’emploi augmenter de plus de 70%.

Toutefois, Paris n’est pas en reste : entre les premiers trimestres 2019 et 2021, son volume d’offres d’emploi sur les fonctions finance a augmenté de plus de 30%, dépassant ainsi le niveau d’avant crise. Avec près de 25 000 offres d’emploi publiées en 2021, Paris devient ainsi l’une des trois places financières mondiales dominant le marché du recrutement, après New-York (48 595) et Londres (38 945).

Parmi les secteurs les plus en croissance, celui des FinTech se démarque particulièrement, avec +77% d’offres d’emploi en un an, devant la gestion d’actifs (+64%), l’assurance (+57%) et la banque (+55%).

Les profils expérimentés particulièrement recherchés par les entreprises

Sans grande surprise, les recrutements de professionnels avec plus de 15 ans d’expérience ont été très fréquents au cours de la pandémie, les entreprises cherchant à dénicher des talents expérimentés dans la gestion de crise financière. Alors qu’en général les recrutements de ce type de profil représentent entre 8 et 10% de l’ensemble des embauches, ce chiffre est monté en flèche l’an passé, allant jusqu’à 1 recrutement sur 3 sur certaines grandes places financières.

Entre 2018 et 2021, les recrutements de managers à Paris sont ainsi passés de 55% à 63%. Autre tendance de recrutement : le recrutement de profils juniors, qui a augmenté de 48% sur la même période. Cependant, la suspension des investissements dans les programmes de formation et l’embauche de jeunes diplômés durant la crise sanitaire influencent le marché. 

Ce manque d’investissements a un impact durable les recrutements, car les talents se font désormais de plus en plus rares

2022 : à l’ère des évolutions et transformations constantes

Suite à la pandémie, et à tous les changements qui en ont découlé, les professionnels des services financiers devront être capables de s’adapter à cet environnement en perpétuelle évolution. En effet, les avancées en termes d’intelligence artificielle et d’automatisation modifient peu à peu leurs pratiques.

Mais alors que les entreprises ont plus que jamais besoin de talents dotés de compétences techniques, la guerre des talents impacte également monde de la finance, rendant les recrutements difficiles, notamment dans le domaine actuariel.

« Les entreprises qui parviendront à proposer une réelle valeur ajoutée aux talents, au-delà du salaire, auront plus de facilités à les attirer et les retenir. Cela passera par davantage de flexibilité et des possibilités de formation et d’évolution. », conclut Antoine Léon.

Méthodologie de l’étude : Les chiffres présentés dans cette étude se fondent sur les analyses de l’équipe Business Intelligence du cabinet Robert Walters, qui étudie en temps réel les mouvements des cadres et cadres dirigeants sur le marché de l’emploi en France et à l’international.