Le cabinet Robert Walters présentait il y a quelques semaines les résultats de la nouvelle édition de son Étude de rémunération. Pour aller plus loin, Ilann Boukais, Senior Manager, et Keven Boiteau, Senior Consultant, se sont penchés sur les tendances du marché de la Banque d’Investissement. L’occasion de revenir sur les attentes et aspirations des cadres, mais également sur l’avenir de la profession.
Si les dernières crises n’ont pas eu d’impact conséquent sur le marché de la Banque d’Investissement, elles ont permis de digitaliser et fluidifier les processus de recrutement. De leur côté, les talents ont multiplié les pistes, et ont ainsi pris conscience de leur valeur sur le marché. Ainsi, près de 7 cadres sur 10 évoluant sur le marché de la Banque d’Investissement souhaitent quitter leur emploi en 2023, que ce soit dans l’optique d’augmenter leur rémunération (77%), de progresser dans leur carrière (69%) ou encore pour des raisons de management (23%).
« Les cadres sont relativement confiants quant au marché de l’emploi sur la Banque d’Investissement mais doivent tout de même se montrer vigilants car l’inflation, la remontée des taux et le contexte géopolitique impacteront les recrutements, notamment sur les fonctions front, en M&A ou sales », alerte Keven Boiteau. En effet, les différents services d’une banque ne sont pas impactés de la même manière par l’actualité : si certains en tireront profit, d’autres la prendront de plein fouet.
Dans ce contexte inflationniste, les cadres s’attendent plus que jamais à une augmentation de la part de leur entreprise, et seront plus attentifs à une hausse de leur fixe, plutôt que de leur variable. En effet, 75% d’entre eux déclarent que l’inflation les poussera à demander une augmentation, et qu’ils n’hésiteront pas à démissionner si elle n’est pas supérieure à l’inflation. « Les entreprises devront se montrer intelligentes et effectuer des corrections pour les collaborateurs n’ayant pas été augmentés depuis un certain temps », ajoute Ilann Boukais.
Toutefois, après une forte hausse des rémunérations au cours de ces trois dernières années, les salaires devraient se stabiliser. Outre la rémunération, les organisations pourront s’appuyer sur d’autres leviers pour retenir, mais également attirer les talents. En effet, les politiques RSE, fonds à impact et engagements sociétaux sont de plus en plus important aux yeux des cadres : les entreprises auront donc tout intérêt à valoriser ces aspects.
Si les entreprises sont prêtes à faire des efforts pour répondre au mieux aux besoins et attentes des cadres, plus de la moitié d’entre elles déclarent être inquiètes face à la pénurie de talents et de compétences sur le marché. D’autant plus que l’actualité chargée poussera les organisations à recruter de nouveaux talents : entrée en vigueur de la directive Mifid 2, mise en application des European Financial Reporting Standards en 2024, etc. « Les besoins de cadres seront constants sur les fonctions support et le réglementaire, tandis que la diminution des transactions impactera les postes en M&A et sales », explique Ilann Boukais.
De plus en plus de banques se recentrent et concentrent sur leurs activités principales, se réorganisent, entraînant de nouvelles ouvertures de bureaux, et de nouveaux recrutements. De leur côté, les candidats sont plus que jamais mobiles sur les différentes places boursières. « Ils cherchent à se projeter sur les postes, à avoir un nouvel élan dans leur carrière, et recherchent un vrai plan de carrière », conclut Keven Boiteau.
Ilann Boukais
Banque & assurance, Paris
Après 6 ans en Finance dans des groupes internationaux, Ilann rejoint la division Finance du cabinet en 2017, puis évolue au poste de Senior Manager.
Keven Boiteau
Banque & assurance, Paris
Keven débute sa carrière dans le conseil financier puis se lance dans l’entrepreneuriat. Il intègre le cabinet en 2018 et étend son périmètre à la Banque d’Investissement.
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