Les français, moins adeptes du télétravail que leurs homologues européens
Le cabinet de recrutement Robert Walters a interrogé plus de 2 000 organisations mondiales au sujet du retour au bureau post crise Covid-19. L’enquête à l’origine de l’étude intitulée "Returning to the new world of work" révèle que 76% des cadres français affirment avoir été autant ou plus productifs pendant la période de télétravail prolongé. Néanmoins, ils ne sont que 16% à vouloir garder un rythme soutenu de home office, marquant ainsi la différence avec leurs homologues européens.
Les français productifs en télétravail, les entreprises confirment
Selon l’enquête réalisée par Robert Walters, 76% des français affirment avoir été autant ou plus productifs pendant la période de télétravail prolongé imposée par le confinement. Si le constat est positif, il est à noter que les champions de la productivité sont les allemands : 80% d’entre eux considèrent avoir été autant voire plus productifs pendant cette période.
L’impression des français est confirmée par les employeurs, puisque 77% des organisations françaises ont constaté une productivité égale ou accrue durant le confinement, suivant ainsi la tendance mondiale (78%).
Rythme de télétravail en France : un jour par semaine, pas plus !
Suite à la période exceptionnelle de confinement, 58% des cadres français souhaitent garder un rythme de télétravail fréquent, c’est-à-dire au moins une fois par semaine. C’est plus que les autres pays d’Europe : la Belgique et le Portugal (53%), l’Allemagne et l’Ireland (46%) ou encore les Pays-Bas (45%).
Mais contrairement aux cadres des pays voisins, les français ne sont pas particulièrement demandeurs d’un rythme soutenu de télétravail. Ils privilégient le lien social apporté par l’environnent de bureau et la proximité physique avec les collègues.
Ainsi, seulement 16% d’entre eux aimeraient travailler tous les jours en home office, avec des visites ponctuelles dans l’entreprise quand cela est nécessaire. Parmi les pays sollicités, la France est le dernier à vouloir garder ce rythme.
Retour au bureau oui, mais différemment
Si les français veulent en majorité revenir travailler au bureau, ce n’est pas sans attendre des changements. Au-delà de la possibilité de faire plus de home office (pour 71% des répondants), 46% des cadres français estiment que le premier élément sur lequel les entreprises vont devoir évoluer après la crise est l’autonomie et la confiance accordée par le management mais aussi l’agilité et la rapidité dans la prise de décision (42%). La France est d’ailleurs le premier pays d’Europe à penser que ces éléments font partie des plus importants à changer après la crise.
Côté entreprises, 87% s’accordent aussi à dire que la priorité va au développement du télétravail. Néanmoins, les organisations françaises considèrent que c’est l’acquisition de technologies pour limiter les déplacements professionnels (49%) et les investissements digitaux (41%) qui doivent être privilégiés après cette crise. L’évolution des techniques managériales (39%) et l’efficacité dans la prise de décision (28%) arrivent quant à elles en quatrième et septième position
A propos du e-guide “Returning to the new world of work” : Robert Walters a interrogé plus de 2 000 entreprises internationales.
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