Le décalage des augmentations mène à davantage de turnover pour 52% des entreprises
Dans un contexte économique incertain, de nombreuses organisations sont confrontées à des décisions financières difficiles. La maîtrise des coûts est devenue une priorité, et dans de nombreux cas elle a mené à un décalage ou des augmentations plus faibles des collaborateurs.
31% des entreprises observent un désengagement suite au décalage des augmentations
D’après la nouvelle enquête du cabinet Robert Walters, plus de 4 entreprises sur 10 ont décalé les augmentations de salaire de leurs collaborateurs cette année, en raison des incertitudes du marché (32%), ou tout simplement de contraintes budgétaires (24%).
Si cette approche permet à l’entreprise de réaliser des économies à court terme, 3 entreprises sur 10 déclarent que le fait d’avoir retardé ces augmentations a entraîné un désengagement au sein de leurs équipes. Une insatisfaction qui pourrait mener à des impacts plus larges sur le moral et la rétention des collaborateurs, ainsi que sur la culture et l’image d’entreprise.
« Les organisations sont soumises à une très forte pression pour réduire leurs coûts, et pour beaucoup, les augmentations de salaire n’ont tout simplement pas été réalisables cette année. Ces décisions, bien que compréhensibles, ne sont pas sans conséquences : hausse de turnover ou encore baisse progressive de la motivation des équipes, les entreprises commencent déjà à en ressentir les effets », alerte Justine Baronnet Fruges, Directrice au sein du cabinet Robert Walters.
43% des cadres souhaitent changer d’emploi
54% des cadres ayant été augmentés en ce début d’année déclarent être insatisfaits, et parmi eux, 43% envisagent de changer d’emploi dans les mois à venir. « Même si les collaborateurs comprennent les difficultés financières auxquelles font face leur entreprise, les insatisfactions les poussent à reconsidérer leurs options. Et grâce aux outils d’IA qui simplifient les candidatures, les cadres ont plus d’opportunités que jamais d’explorer de nouvelles pistes professionnelles », note Justine Baronnet Fruges.
Afin d’éviter ces situations, il est essentiel pour les entreprises de comparer les rémunérations selon le secteur et le poste, et de s’informer sur les tendances du marché de l’emploi. « Les collaborateurs n’ayant pas été augmentés prévoient peut-être de discuter de leur rémunération lors des entretiens de mi-année, et les managers auront besoin de data pour y répondre de manière crédible », conseille Justine Baronnet Fruges.
69% des cadres jugent leur rémunération en-dessous du marché
Au-delà de la rémunération, il est important pour les employeurs de réfléchir à ce qu’ils peuvent offrir à leurs collaborateurs : lorsque les salaires sont limités, la culture d’entreprise et la communication sont plus importantes que jamais. « Les organisations qui réussiront seront celles qui équilibreront les réductions des coûts avec une approche réfléchie du marché et des attentes des professionnels », explique Justine Baronnet Fruges.
Pour aider les chefs d’entreprises et managers à prendre des décisions plus éclairées en vu des entretiens de mi-année, l’étude de rémunération Robert Walters fournit des informations sur les niveaux de rémunération et tendances de marché, en fonction des secteurs et du niveau d’expérience des professionnels.
Méthodologie :
Enquête réalisée auprès de plus de 500 cadres et entreprises en France au cours du mois de juin 2025.
Pour en savoir plus :

Justine Baronnet Fruges
Associate Director, Paris
Diplômée de KEDGE, Justine suit un parcours résolument commercial avant de rejoindre le cabinet en 2011. Elle dirige aujourd'hui les divisions Tax, Legal & Compliance, Ressources Humaines, Private Practice, et Sales, Marketing & Communication .
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