Paris, septembre 2020
Alors que l’obligation de porter un masque s’intensifie, cette mesure semble inadéquate avec le fait de passer un entretien d’embauche. Longues discussions, température grimpante et visage caché, l’expérience peut vite devenir déstabilisante.
Mais alors, un candidat doit-il nécessairement garder son masque tout au long de l’entretien ? Un recruteur peut-il lui demander de le retirer afin de voir les expressions de son visage ?
Le port du masque peut-il entraver l’appréciation d’un recruteur ? Robert Walters répond.
Si un processus de recrutement peut parfaitement se dérouler en full remote grâce à la visioconférence (où la question du port du masque ne se pose pas), la rencontre physique peut faire la différence : elle favorise la prise de décision, que ce soit celle de rejoindre une entreprise du côté candidat, ou celle de faire une offre du côté recruteur.
En effet, l’entretien d’embauche physique est pour le candidat l’occasion de découvrir l’écosystème qu’il va intégrer mais aussi de percevoir l’état d’esprit et l’atmosphère qui y règnent. Pour l’employeur, cette rencontre est un moyen de déceler la véritable personnalité du candidat, se sentant généralement plus libre et plus à l’aise face à son recruteur.
Masque et entretien d’embauche : compatibles ?
Obligatoire en entreprise, le port du masque en entretien d’embauche pose une réelle problématique. Car au-delà du seul respect des règles sanitaires, le port du masque ne semble pas compatible avec cet exercice complexe qui demande transparence et humilité, de la part du candidat comme du recruteur. Le masque effaçant une grande partie des expressions du visage, il peut être plus difficile de détecter les réelles motivation du candidat mais aussi de l’imaginer prendre possession du poste en question.
Mais alors, comment réussir un entretien masqué ?
Véritable challenge pour un candidat, l’entretien masqué est l’occasion pour lui de démontrer sa capacité de persuasion et d’adaptabilité en toute circonstance. Pour cela, il devient essentiel d’user de sa gestuelle afin de captiver son interlocuteur et réussir à lui transmettre des émotions. Les expressions du visage étant des données très importantes lors d’un recrutement, le candidat ne doit pas hésiter à créer du lien avec le recruteur avec un sourire qui s’entend dans la voix et se devine dans les yeux.
Côté recruteur, le défi est également de taille. La rencontre physique est l’occasion de définir si le tempérament du candidat est en accord avec l’esprit de l’entreprise, mais surtout avec les différentes personnalités qui composent l’équipe. Le masque peut alors déstabiliser le professionnel du recrutement, habitué à percevoir ces soft skills dans l’attitude du candidat et à ajuster ainsi son évaluation.
Quelles solutions à l’ère Covid-19 ?
Entreprises et candidats doivent alors être habiles et agiles en cette période si particulière. L’utilisation d’outils de communication tels que Skype, Zoom, FaceTime, Teams ou encore WhatsApp est à privilégier (au moins pour les premières étapes du processus) dans un contexte où la rencontre physique masquée peut porter préjudice à une candidature. L’entretien vidéo est néanmoins un exercice périlleux qui demande préparation : le background est-il corporate ? Ai-je bien orienté ma webcam ? Ma connexion internet est-elle fiable ? Autant de questions qu’il est nécessaire de se poser avant de passer un entretien à distance, que ce soit du côté candidat que du côté recruteur.
Outre la visioconférence, un entretien peut parfaitement se dérouler à la terrasse d’un café, espace ouvert dans lequel le port du masque n’est pas obligatoire. Attention néanmoins à bien respecter les gestes barrières pour ne pas mettre en danger son interlocuteur.
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