2021 a été une année transitoire surprenante, ponctuée par de nouveaux confinements, l’accélération de la vaccination et l’entrée en vigueur du pass sanitaire. Toutefois, dès la fin du premier semestre et avant même la sortie de la crise, nous avons observé un retournement incroyable du marché de l’emploi des cadres.
Cette année a également été marquée une intense guerre des talents, avec un retour en grâce du CDI, le rebond des créations de postes, la relance de projets et donc le besoin de pérenniser, d’attirer et d’engager un maximum de talents. Ce phénomène est devenu mondial.
Le marché se tend, les entreprises ont des difficultés à recruter et les candidats ont de nouvelles aspirations. En effet, 2021 a été l’expression d’un désir de mobilité professionnelle, mais également géographique grâce aux opportunités offertes par le nouveau monde du travail. C’est le cas par exemple du télétravail, qui est devenu un incontournable.
Toutefois, cette crise sanitaire a ralenti les progrès en matière de diversité : l’écart salarial se creuse à nouveau entre les femmes et les hommes pour la première fois depuis dix ans. Pourtant, la diversité, la lutte contre les discriminations, au-delà d’un sujet de responsabilité sociale, sociétale et collective, est également un enjeu de compétitivité fort pour les entreprises.
Plus que jamais, 2022 se présente comme une année de rupture et d’innovations exceptionnelles. La première tendance est le bond technologique, qui s’est confirmé dans l’industrie du recrutement et permet de fluidifier et professionnaliser ce marché devenu tellement stratégique. Les directions RH, et plus particulièrement les équipes talent, aussi bien sur le volet acquisition que rétention, seront les partenaires privilégiés de la direction générale et se positionneront comme l’un des premiers leviers de performance.
L’autre tendance qui se démarque est l’attractivité des territoires, rendue possible grâce au télétravail, et accentuée par l’envie des cadres de favoriser leur équilibre vie personnelle et vie professionnelle. Cela permet, dans ce contexte de pénurie de compétences, d’étendre le marché des talents au niveau national, voire international.
Une dernière tendance, déjà observée depuis quelques années : les soft skills. Les candidats seront évidemment toujours recherchés pour leur expertise technique, mais également pour leurs soft skills, leur savoir-être, leur adaptabilité, leur communication, leur intelligence émotionnelle, ainsi que leur motivation. En 2022, il faudra penser appétences autant que compétences.
Dans ce contexte de réévaluation du SMIC, d’inflation contenue et de guerre des talents, une adaptation de la rémunération sera nécessaire. En effet, 44% des cadres s’attendent à une augmentation significative cette année, contre seulement 26% l’année dernière. Ce chiffre traduit l’optimisme du marché et le fait qu’après une année qualifiée d’année blanche, les cadres reprennent confiance et sont conscients de leur prise de pouvoir.
Dans ce contexte de transition, les entreprises doivent-elles faire preuve de plus de prudence ou d’optimisme ? Face à cette situation complexe, elles devront faire face à deux temporalités : celle des candidats, qui attendent un effet de rattrapage et une reconnaissance du passé, et celle des entreprises, qui avec les différents stop&go, ont décidé de faire preuve d’un peu plus de prudence. Dans tous les cas, la capacité des entreprises à améliorer encore leurs avantages financiers pourra atteindre des limites.
Pour recruter, et surtout pour retenir les talents, les entreprises devront se montrer encore plus créatives concernant les packages et l’environnement de travail. Ainsi, un retour progressif aux budgets d’augmentation d’avant crise est à prévoir, sur un fond d’optimisme et de regain de croissance. Les prévisions restent donc prudentes, mais bien en hausse.
2021 a été marquée par une intense guerre des talents, avec un retour en grâce du CDI, un rebond des créations de postes, des projets enfin relancés et donc le besoin de pérenniser, d’attirer et d’engager un maximum de talents.
Retrouvez l'éclairage de Coralie Rachet, Managing Director France de Robert Walters, sur les tendances globales du marché du recrutement des cadres en 2022.
Coralie Rachet
Managing Director, Paris
Coralie Rachet débute sa carrière à Londres dans la finance puis au sein d’un Big Four. Dans le recrutement depuis 2002, elle est Managing Director Robert Walters.
La guerre des talents n'est plus seulement réservée aux professionnels d'un même secteur d'activité. Bien que les grandes marques ou la rémunération élevée suffisaient autrefois à attirer les talents, il semble que les cadres accordent désormais plus d'importance aux avantages qu'ils trouvent au sei
En savoir plusDans le cadre de la crise sanitaire COVID-19, les entreprises ont dû réagir rapidement pour préserver des liens professionnels avec leurs collaborateurs travaillant à distance. Désormais, le nouveau défi des entreprises qui cherchent à recruter est d'intégrer des talents à distance. Bien que le mana
En savoir plusSi le Covid-19 a transformé notre façon de vivre et de travailler en 2020, son impact à plus long terme marquera probablement le début de la quatrième révolution industrielle. Cette révolution signe l'effacement des frontières entre les mondes physique et numérique, ainsi que sur la façon dont nous
En savoir plusRejoignez une équipe internationale, créative et orientée solution. Nous offrons d'excellentes perspectives de carrière et une culture d'entreprise vivante.