Paris, janvier 2024.

Alors que les évaluations annuelles approchent à grand pas, que les professionnels se montrent plus volatiles que jamais, comment répondre à leurs exigences et envisager les grilles de rétrocessions ? Agathe Delorme, Manager de la division Private Practice fait le point, et vous apporte ses conseils pour mieux appréhender ce début d’année.

56% DES AVOCATS ATTENDENT UNE AUGMENTATION EN 2024

Cette année plus que jamais, la rémunération constituera le nerf de la guerre. En moyenne, si les rémunérations des Avocats augmenteront de 6%, les variations seront très importantes en fonction du classement/typologie de cabinet. Surprise de cette rentrée : les cabinets américains ont continué à augmenter significativement leur grille de rétrocession, marquant ainsi un nouveau décrochage avec le reste du marché. Détails sur demande.

Ainsi, les rémunérations des Senior Associate augmenteront de 7% en moyenne, et celles des Mid-level Associate de 5%. Des prévisions à retrouver en partie dans la dernière édition de l’Etude de Rémunération Robert Walters.

« Les typologies de profils sont nombreuses, et si notre outil recense les évolutions de rémunération de différents postes, il est toujours plus facile d’échanger au cas par cas, afin d’analyser au mieux les prévisions pour l’année à venir », explique Agathe Delorme.

Que ce soit lors de l’entretien annuel ou de l’entretien d’embauche, il est important pour les cabinets de présenter les différents modes de rémunération mis en place, et de susciter l’engouement du collaborateur, actuel ou futur. D’autres éléments sont également à mettre en avant, tels que les perspectives d’évolution, ou le traitement de l’apport de clientèle.

QUEL MARCHÉ EN 2024 ?

En 2024, les secteurs du restructuring, du financement (projet ou acquisition), du fiscal et du droit social maintiendront un mercato dynamique, tandis que la M&A et le Private Equity connaissent un ralentissement structurel du recrutement des collaborateurs.

 « Les candidats associés présentant un business plan précis et ciblé, porté par un chiffre d’affaires en croissance continue, demeurent des profils très recherchés par les cabinets », ajoute Agathe Delorme.

De leur côté, les professionnels sont volatiles et ont des envies d’ailleurs : 46% d’entre eux déclarent ainsi vouloir changer d’emploi en 2024. Toutefois, dans un contexte où les recruteurs ne sont plus prêts à tout pour attirer et retenir les talents, ces-derniers devront se montrer pertinents dans leurs candidatures, et maîtriser leur image sur le marché. « Nous accompagnons les candidats que nous rencontrons dans la définition précise de leur projet et critères afin de cibler les équipes qui emporteront leur adhésion, et les aidons à prendre les devants en sortant d’eux-mêmes d’un processus de recrutement s’ils ne se projettent pas dans le cabinet », souligne Agathe Delorme.